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Eau de pluie : attention à l'empoisonnement !

Lors du salon Pollusolutions (Limoges, Ester-Technopole, le 19 octobre 2006), un forum sur l’eau de pluie, aminé par Sandrine Cabrit-Leclerc de la société Biloba, a mis en évidence une polémique quant à l’utilisation de cette eau de pluie dans la maison.

La récupération de l’eau de pluie peut aujourd’hui être facilement mis en œuvre. En Belgique, 40% des logements en sont déjà équipés. L’installation coûte environ 8000€, mais l’investissement peut être amorti en 3 ans.

Il faut tout d’abord évaluer les besoins (jardin, WC ou douche ?) qui vont déterminer la dimension de la cuve (6 à 8m3 pour une famille de 4 personnes) et surtout les filtres à mettre en place (60µm, 20µm ?). On peut choisir une simple cuve en plastique (qui ne sera pas enterré complètement) ou une cuve en béton (8m3 = 5tonnes) enfouie sous 1m de terre.

Néanmoins, il faut respecter quelques règles essentielles, comme par exemple : avoir une toiture en matériaux « naturels » ; effectuer régulièrement l’entretien des filtres (3 ou 6 mois) et de la cuve (1 an) ; avoir un réseau indépendant pour ne pas contaminer l’eau potable, et surtout, un réseau clairement identifié pour ne pas risquer un empoisonnement de vos invités.

La polémique est apparue à propos de l’utilisation de cette eau de pluie, notamment : Pouvons l’utiliser pour laver le linge ?

En effet, si prendre une douche avec de l’eau « non-potable mais propre » peut être considéré sans risque pour la santé (pourvu que l'on soit averti), que dire du linge rincé à 30°C (température idéale pour la prolifération des bactéries) qui peut rester humide plusieurs heures, dans lequel nous dormons, vivons, en contact permanent avec la peau, et que les bébés peuvent sucer entre deux cuillères de petits pots…

Un auditeur a alors demandé : Pourquoi ne pas rendre l’eau de pluie « potable » ?

Ce serai possible mais beaucoup trop cher (une analyse bactériologique coûte 40€) et trop dangereux (le particulier n’est pas toujours responsable et rigoureux pour les entretiens, n’a pas l’expérience et la formation du professionnel, et n’est donc pas sensibilisé à tous les risques sanitaires).

Il suffit d’un stockage trop prolongé ou d’un mauvais entretien des filtres, pour qu’un particulier, croyant boire une eau « claire et potable », s’empoisonne !

Ainsi, il était mis en évidence que, contrairement aux idées reçues, la récupération l’eau de pluie peut être dangereuse, et qu’il y avait un gros travail à faire pour la prévention et la sensibilisation des particuliers.

En effet, d'un point de vu design, pour tout à chacun l’eau est la pureté, et au plus profond de nous même nous savons que c’est elle qui donne la vie ! Or, d'un point de vu scientifique, l’eau qui nous tombe du ciel n’a rien à voir avec l’eau de source ! La pluie peut venir de très loin (elle dépose parfois du sable du Sahara sur la voiture… que l’on vient de laver) et être chargé de produits potentiellement toxiques (pollution des villes, usine d’incinération).

Ainsi, puisque notre consommation d’eau potable est en moyenne de 150 litres/jour/habitant en France, et que nous utilisons seulement 8% pour l’alimentaire, la récupération de l’eau de pluie est vraiment une solution d’avenir. Des villes ont déjà fait des actions (parfois avec le concours des particuliers)  pour notamment arroser les jardins avec de l’eau récupérée et filtrée. Cependant vous voila averti : pensez à sensibiliser vos proches et soyez rigoureux pour vos entretiens !

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Maxime Bertault
Génie Industriel

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Référence : PDF de Présentation de Mme Cabrit-Leclerc (Biloba)

Info: Salon POLLUSOLUTIONS - Limoges- Ester Technopole, le 19 octobre 2006  

Article mis en ligne le 19-10-2006.

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