Introduction > (éco)concept

1 tonne de Produits Finis = 30 tonnes de déchets en moyenne et 98% des produits ont une durée de vie inférieure à 6 mois !

Si les termes d’éco-conception ou de développement durable ne vous évoquent rien de précis, ses chiffres vous en montre la finalité !

Face à la diminution évidente des ressources d’énergies (fossiles) et des matières 1ères (Cuivre, Nickel, Fer) et face à leur impact directs sur les coûts du marché mondial, il est primordial d’agir maintenant et de remettre en cause notre système économique basé sur la « roue folle » des capitaux boursiers qui nous emmènent tout droit vers le « Cauchemar de Darwin »*.

Mes expériences et mes rencontres m’ont appris que chacune des disciplines (ingénierie, design, production, marketing, … et recyclage) avaient la fâcheuse tendance à se marcher sur les pieds.

De même qu’il arrive, au sein d’un grand groupe (tel que SEB** avec cinq marques internationales : Tefal, Moulinex, Krupps, Kenwood, AllClad), que les produits se confrontent entre eux (les bouilloires Tefal et Moulinex sont quasi-identiques) et que finalement, le client choisit le moins cher (chez le concurrent Chinois).

Or, de nombreux exemples (présentés chaque semaine aux Conférence du CNAM de St Etienne) démontre qu’en co-pilotant ensemble les projets (Ingénieurs+Designers), nous obtenons un produit réellement « FINI », qui répond techniquement et fonctionnellement aux problèmes du Consommateur, et qui a toutes les chances de prendre la place de leader du marché !

Dans cette optique, je préconise un changement de regard en amont : dès la conception du Produit. Et d’autant plus, depuis que James DYSON a mis en évidence (grâce à son aspirateur sans sac) que les Produits ne répondent pas correctement aux besoins de l’Utilisateur.

En effet, le Client a tellement l’habitude de se plier à la notice d’emploi, aux règles du « service client » que c’est lui qui se formate aux Produits & Services et non le contraire. Notre système de surconsommation (de produits & d’énergies) nous apporte, certes, une illusion de confort, mais aussi un stress et une surcharge de travail non négligeable :

Pourquoi les ordinateurs d’aujourd’hui ont-ils tant de câbles ?
Pourquoi tous les téléphones mobiles ont des touches de 0,5 cm² ? Aucun constructeur n’a pensé aux malvoyants ou aux professionnels utilisant des gants ?!?
Pourquoi les appareils et les logiciels sont toujours incompatibles entre eux ?

Autant de problématiques mettant en évidence que l’Ingénieur d’aujourd’hui doit s’accompagner d’une réflexion sensorielle et design. C’est ce que le français Raymond LOEWY a appelé dans les années 1920 « l’Esthétique industrielle*** » et, qui m’a amèné à rassembler un fort réseau de compétences (mécanique, matériau, électronique, microélectronique, énergétique, design, environnemental…), et à la création mxbt.com.

Maxime BERTAULT,
Génie Industriel,
rédacteur en chef.


*    Le « Cauchemar de Darwin » est un documentaire d’Hubert SAUPE (2004) sur les travers de la mondialisation et ses conséquences.
**  Le responsable Marketing du Groupe SEB, François BEUVRY, a été l’un des intervenants du mastère spécialisé Dual Design, traitant le sujet « Gammes et ensemble »
*** Référence au livre de Raymond LOEWY « La laideur se vend mal », 1952, édition Gallimard

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